Lorsque je parle à des amis non-triathlètes de commencer le triathlon, ils expriment généralement les mêmes inquiétudes. Ils pensent aux Ironmans et me disent que la partie natation leur fait peur. Bien sûr, la partie natation d’un triathlon est difficile, mais ce n’est certainement pas la partie la plus difficile du triathlon.

La partie la plus difficile du triathlon est le défi mental constant que ton cerveau joue avec toi. Cela commence dès que tu entends le mot triathlon pour la première fois et ne s’arrête jamais. La plupart des gens ont peur de nager en eau libre et considèrent cela comme un obstacle pour commencer le triathlon. Une fois que tu as surmonté cette peur initiale (tu peux nager la brasse !), la partie natation n’est pas si difficile.

Qu’il s’agisse de se mettre à l’entraînement quand il fait froid dehors ou même de se motiver à faire un sport quand toutes tes courses sont annulées, ton cerveau ne cessera de te mettre au défi. Es-tu prêt à le relever ?

DÉFI MENTAL 1 : SURMONTER LA PEUR DE LA NATATION

Je ne compte plus le nombre de personnes qui m’ont dit qu’elles ne voulaient pas commencer à faire des triathlons à cause de la partie natation. Comme je l’ai écrit dans mon article sur les règles de natation : tu peux bien sûr nager la brasse dans tous les triathlons, et tu peux même faire des pauses pendant la natation.

Nager en eau libre peut être intimidant au début, mais c’est aussi totalement gérable avec un peu de pratique. 

Une fois que tu auras surmonté ce premier défi mental, tu seras en passe de devenir un triathlète 😉

DÉFI MENTAL 2 : DÉCOUVRE CE QUI TE MOTIVE À T’ENTRAÎNER

Chaque triathlète a des raisons et des motivations différentes pour pratiquer ce sport. Une fois que tu auras découvert ce qui te motive, l’entraînement sera beaucoup plus facile.

Personnellement, j’ai besoin d’un objectif sur 8 à 10 mois. Je ne vise pas un temps ou une place précise pendant une course. Je veux simplement être dans la meilleure forme possible pour cet événement particulier. En sachant quand cet événement aura lieu, je peux planifier toute ma saison avec quelques objectifs intermédiaires (une amélioration de mon FTP ou de mon temps de course à pied sur 10 km).

D’un autre côté, ma femme, Anna, a besoin que chaque entraînement la motive. Sinon, elle continuerait à s’entraîner à une intensité faible. Pour cette raison, elle adore s’entraîner sur The Sufferfest, alors que je trouve que ça limite irritant:

DÉFI MENTAL 3 : PRENDRE DES JOURS DE REPOS

Contrairement au n°2, il y a des semaines où tu es tellement à fond dans l’entraînement que tu continues à t’entraîner tout le temps. Cela peut être parce qu’une course arrive bientôt ou que tu ne veux pas perdre la forme que tu as acquise. Quand cela arrive, fais confiance au plan que tu as fait il y a des semaines/mois et respecte tes jours de repos. Ne pas donner suffisamment de repos à ton corps ne fera qu’augmenter le risque de blessure.

Avant, j’avais mon jour de repos le lundi, puis des entraînements planifiés tous les jours pour le reste de la semaine. Je trouvais cette approche frustrante plutôt que motivante. Il y avait toujours quelque chose d’imprévu pendant la semaine qui me faisait manquer au moins une séance d’entraînement, et comme je n’avais plus de jour de repos planifié, je n’avais plus aucune chance de ramener cette séance d’entraînement dans ma semaine. Un bon conseil que j’ai entendu une fois sur le podcast Trainerroad est de ne pas planifier un jour de repos spécifique et de voir comment se déroule chaque semaine. Si tu as réussi à atteindre le dernier jour de la semaine sans manquer une séance d’entraînement, prends ce jour comme un jour de repos. Cette approche fonctionne beaucoup mieux pour moi.

DÉFI MENTAL 4 : N’ABANDONNE PAS

À chaque entraînement difficile ou pendant un moment difficile dans une course, ton cerveau voudra te faire arrêter. Ralentir 5 mètres avant de toucher le mur à la piscine peut sembler anodin, mais si tu continues à le faire à chaque intervalle, cela commence vraiment à s’accumuler sur une saison entière. Il en va de même pour le vélo ou la course à pied. Il est si facile de s’arrêter. Tu obtiens une récompense instantanée : le repos. Au lieu de cela, essaie de lutter contre ton cerveau et de continuer à pousser.

Tu dois naturellement faire la différence entre le défi mental (où ton cerveau essaie de te faire faire une pause) et les problèmes physiques (où tu te sens étourdi, déshydraté ou tu as des douleurs physiques). Dans ce dernier cas, tu dois absolument arrêter l’activité que tu es en train de faire. Cela ne s’appelle pas abandonner. Cela s’appelle tout simplement être un adulte ! 😉

DÉFI MENTAL 5 : GARDER LES CHOSES SIMPLES

Il n’est pas nécessaire de rendre le triathlon encore plus compliqué qu’il ne l’est déjà. J’ai vu beaucoup de triathlètes trop réfléchir à l’alimentation pour les triathlons S, par exemple. Dans des conditions normales, je ne pense pas que quiconque ait besoin d’avoir plusieurs gels, barres et bouteilles d’eau pour une épreuve aussi courte.

Il en va de même pour les équipements. Le fait d’avoir trois sports signifie qu’il y en a beaucoup de disponibles, et pour un geek de matériel (comme moi), cela peut être le paradis. En réalité, tu n’as pas besoin de tous les équipements de triathlon, et certainement pas quand tu commences.

Essaie de garder les choses simples, profite de l’entraînement et des courses !

Mis à part la peur de la natation, qui est plus orientée vers les débutants, les quatre autres défis mentaux te reviendront sans cesse en mémoire. Sois juste prêt à les défier !